Pensée pour Janvier : “Strong and powerfull”

La carte de la Force dans le tarot représente souvent une femme tenant ouverte la gueule d’un lion. La première fois que j’ai vu cette image elle m’a marqué. Comment pouvait-il en émaner une aussi grande douceur ? 

La force, pour moi, c’était d’abord le plaisir de sentir mon corps puissant. J’aime la sensation d’être musclée, le frisson des figures de force en pole dance, la pratique de sports extremes comme le powerlifting et la boxe. Cette force physique est une ancre : elle me permet de me connecter à mon corps, de le sentir vivant et me procure une grande confiance en moi. C’est une force cependant très brut, très masculine qui me sert plus de carapace contre les agressions du monde qu’autre chose. 

Cette force physique n’est en effet rien si le mental est fragile. Pour moi la sensation de puissance qui perdure réside surtout dans la clarté : la clarté d’esprit, la clarté d’intention et la clarté de mouvement. Quand on sait qui l’on est, ce que l’on veut, et où l’on va, on devient puissant.e par définition. Cette clarté nous donne une direction, une stabilité intérieure qui nous permet d’avancer avec confiance. On devient alors inébranlable. C’est cette puissance interne, cette connaissance de soi, que j’associe au véritable charisme. 

À l’inverse, l’impuissance vient souvent de la confusion. Être perdu.e dans ses doutes, ne plus savoir qui l’on est, c’est se retrouver vulnérable face au jugement et à l’influence des autres. Dans ces moments-là, on se laisse emporter par des forces extérieures au lieu de puiser dans notre propre centre. 

Ce lion dans la carte c’est tout ce qui nous fait peur : nos doutes, nos insécurités, notre ego blessé, nos tempêtes intérieures, notre noirceur, nos troubles … La figure féminine incarne notre moi supérieur qui n’a pas besoin de contraindre ce lion. Elle ne le domine pas, n’utilise pas une force brutale. Au contraire, elle l’invite avec la plus grande des douceurs à simplement ouvrir son museau. Elle le guide, et lui, en confiance, s’exécute sans la mordre. Elle le regarde pour ce qu’il est, sans jugement ni crainte et il ne ressent donc pas le besoin de se rebeller contre elle. C’est cette force douce mais très puissante, invitant a la collaboration avec soi-même, que je trouve essentielle notamment dans les pratiques de la danse. 

Toute pratique artistique va avec son lot de doutes, de questionnements. Elle peut faire ressortir une noirceur que l’on aurait préféré ne pas avoir à affronter (syndrome de l’imposteur, jugement brutal sur soi et son physique, peur du lâcher prise …) Mais la danse sensuelle puise son pouvoir dans l’écoute de soi et permet de se reconnecter à cette force interne qui nous guide. 

Je vous invite à réfléchir :

• Comment accompagnez-vous sans contraindre ? Dans quelle situation avez-vous tendance à vous mordre au lieu de vous écouter ? 

• Quelles sont les activités, les pensées ou les pratiques qui vous apportent cette sensation de puissance ?

• Arrivez-vous à identifier ce qui, dans cette pratique, réveille cette puissance en vous ?

• Est-ce que vous avez intégré cette activité à votre quotidien ?

J’ai hâte de connaître vos réflexions et vos expériences sur ce sujet !N’hésite pas à les partager en commentaire <3

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